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DÉCLARATION SUR L’AVORTEMENT

Maxime Bernier - Conférence de presse - Winkler, 17 mai 2023

(Ceci est la version française de la déclaration faite en anglais.)

Bonjour à tous, merci d’être ici aujourd’hui pour couvrir cet important sujet. Ce sujet, c’est que le Canada doit rejoindre le monde civilisé en tant que pays qui protège la vie et protège les enfants.

Beaucoup de gens sont surpris d'apprendre qu'il n'existe aucune loi réglementant l'avortement au Canada. Il n’y a pas de loi du tout.

Nos gouvernements réglementent presque tout dans nos vies, y compris des choses aussi ridicules que les pailles en plastique. Mais il existe un vide juridique total lorsqu'il s'agit de tuer des êtres humains à naître.

Comment en sommes-nous arrivés là?

En 1988, dans une décision concernant le médecin avorteur Henry Morgentaler, la Cour suprême a déclaré inconstitutionnelles les dispositions du Code pénal relatives à l'avortement.

Toutefois, elle n'a pas déclaré un droit constitutionnel à l'avortement et a laissé la porte ouverte à une nouvelle loi qui le réglementerait.

Le gouvernement Mulroney a tenté, sans succès, d'adopter une telle loi. Aucun autre gouvernement n'a essayé depuis.

En raison de ce vide juridique, il n'existe au Canada aucun obstacle légal à l'avortement à n'importe quel stade de la grossesse - y compris, en théorie, jusqu'à quelques minutes avant la naissance de l'enfant.

Oui, il est parfaitement légal de tuer un enfant à naître complètement développé au cours du troisième trimestre de la grossesse, un enfant qui serait viable s'il naissait prématurément.

Lorsque vous soulevez cette question, les gens vous diront que c'est peut-être techniquement légal, mais que cela ne se produit jamais, sauf dans de très rares circonstances, lorsque l'enfant présente des malformations mortelles ou que la vie de la mère est menacée.

Ce n'est tout simplement pas vrai. Bien que les statistiques soient difficiles à obtenir en raison de leur nature controversée, nous savons que de tels avortements tardifs se produisent au Canada.

Dans un rare article traitant de cette question publié dans le journal La Presse en 2019, il a été révélé que plus de 20 Québécoises étaient envoyées chaque année dans les quelques cliniques américaines proposant des avortements tardifs « sans restrictions ». Le gouvernement québécois couvrait tous les frais.

Compte tenu du débat croissant aux États-Unis - qui a abouti à l'abrogation de l'arrêt Roe v. Wade par la Cour suprême l'année dernière - les autorités sanitaires québécoises ont déclaré à l'époque qu'elles souhaitaient « rapatrier ces services » et les fournir dans la province.

Cela était difficile, car très peu de médecins sont disposés à pratiquer de tels avortements pour des raisons éthiques évidentes.

Si plus de 20 avortements tardifs dans des cas où la mère et l'enfant sont en bonne santé sont pratiqués chaque année au Québec seulement, il doit y en avoir plus que cela dans tout le Canada.

Je trouve cela odieux. C'est la même chose que d'autoriser l'infanticide. Qu'il y en ait peu ou beaucoup n'est pas pertinent de toute façon. Un meurtre est un meurtre et il doit être interdit.

On ne peut pas dire que c'est « mon corps, mon choix » dans de tels cas. Il s'agit d'un autre corps, d'un autre être humain doté de sensibilité, presque entièrement développé.

La liberté est l'une de mes valeurs fondamentales. Mais elle n'inclut pas d’appuyer la liberté d'une mère de tuer son bébé entièrement développé, avant ou après sa naissance.

Tous les autres pays civilisés, y compris les pays dits « progressistes » d'Europe, ont des lois qui déterminent quand un fœtus doit être protégé en tant que personne et quand et dans quelles circonstances l'avortement doit être limité.

Dans la plupart des cas, les restrictions commencent au deuxième trimestre et les avortements tardifs ne sont autorisés nulle part.

Dans des pays comme l'Allemagne, la Belgique, le Danemark, la République tchèque, la Grèce, la Hongrie, l'Italie, l'Irlande, la Norvège, la Finlande et la Suisse, l'avortement n'est possible que pendant les trois premiers mois de la grossesse, après quoi il est soit interdit, soit autorisé uniquement dans des circonstances exceptionnelles.

Il est temps de rejoindre le monde civilisé. Il est temps d'arrêter d'écouter les féministes hystériques qui monopolisent cet enjeu depuis trop longtemps.

Soit les autres partis de l'establishment soutiennent pleinement l'avortement à tous les stades de la grossesse, soit ils ont trop peur des militants pro-avortement pour soulever la question.

Nous n'avons pas peur. Le PPC est favorable à rouvrir le débat sur l'avortement. Réglementer l'avortement n'est pas une position marginale ou radicale, même si elle est présentée comme telle par les fanatiques pro-avortement.

Selon un sondage Angus Reid de janvier 2020, 51 % des Canadiens estiment qu'il devrait y avoir une loi interdisant l'avortement au cours du troisième trimestre, sauf si la vie de la mère est en danger. D'autres sondages donnent des chiffres encore plus élevés.

Ces millions de Canadiens doivent être représentés à la Chambre des communes. Aujourd'hui, ils ne le sont pas.

Ils ne sont certainement pas représentés par les faux conservateurs.

Même les députés conservateurs prétendument pro-vie ne sont pas autorisés par leur chef à débattre de cette question. Pierre Poilievre a déclaré à plusieurs reprises qu'il était pro-choix et qu'il ne voulait pas rouvrir ce débat.

Quelle que soit votre position sur l'avortement, le plus important aujourd'hui est de briser le tabou qui entoure cette question.

Nous devons forcer l'establishment lâche d'Ottawa à en débattre.

Nous devons les pousser dans leurs retranchements et les obliger à expliquer pourquoi, selon eux, tuer un enfant à naître en bonne santé à l'âge de sept mois est moralement acceptable et devrait rester légal.

Ils ne pourront pas, parce que c'est objectivement odieux.

C'est pourquoi j'annonce aujourd'hui que si je suis élu député de Portage-Lisgar, je déposerai à la première occasion un projet de loi sur la protection des enfants à naître, un projet de loi d'initiative parlementaire visant à modifier l'article 287 du Code pénal.

Ce projet de loi limiterait l'accès légal à l'avortement à 24 semaines maximum et interdirait les avortements tardifs, sauf si la vie ou la santé de la mère est en danger, s'il y a eu viol ou maltraitance, ou si le bébé présente une anomalie mortelle ou n'a pas de fonction cérébrale.

Je ne peux imaginer qu'un être humain décent puisse s'opposer à cette mesure. Même les personnes raisonnables qui se décrivent comme pro-choix devraient soutenir ce projet de loi.

Lorsqu'on les interroge sur l'avortement tardif, ils ne le défendent presque jamais, car ils savent que c'est indéfendable. Au lieu de cela, ils prétendent que cela n'arrive jamais, ce qui n'est pas vrai, comme je l'ai déjà mentionné.

Je suis conscient que tout le monde ne sera pas satisfait de ce projet de loi. Nombreux sont ceux qui préféreraient des restrictions plus sévères, comme celles qui existent dans la plupart des pays européens. Et je suis d'accord pour dire que nous devrions aussi en débattre.

Mais il faut bien commencer quelque part. Et à partir d'une position si forte que nos adversaires ne pourront pas la rejeter ou l'attaquer sans passer pour des dépravés sans conscience morale.

Je vous mets donc au défi de répondre à cette question, M. Poilievre : Croyez-vous que tuer un enfant à naître en bonne santé à l'âge de sept mois est moralement acceptable et devrait rester légal? Si ce n'est pas le cas, pourquoi refusez-vous de rouvrir ce débat? Pourquoi soutenez-vous l'infanticide?

Des millions de Canadiens pensent que nous avons l'obligation morale de rouvrir ce débat. Et sans un député du PPC à la Chambre des communes, cela n'arrivera jamais. Et rien ne changera jamais.

C'est pourquoi je demande aux habitants de Portage-Lisgar qui veulent que ce débat ait lieu de voter pour moi le 19 juin.

Je ne suis pas l'auteur de ce projet de loi. Il a été rédigé et proposé par deux de nos remarquables et courageux candidats du PPC aux élections générales de 2019, Paul Mitchell et Laura-Lynn Tyler-Thompson, qui est ici avec moi aujourd'hui.

Je vais maintenant laisser Laura-Lynn dire quelques mots sur le projet de loi et sur les raisons pour lesquelles tout le monde devrait le soutenir et soutenir le PPC.

LAURA-LYNN PARLE PENDANT 5 MINUTES MAXIME CONCLUT : Merci beaucoup Laura-Lynn. Nous allons maintenant répondre aux questions.

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