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Discours - La position du Parti populaire du Canada sur l’immigration et le multiculturalisme

Maxime Bernier, chef du Parti populaire du Canada
Immigration Rally
Mississauga, 24 juillet 2019

(Version française du discours livré en anglais)

Je souhaite discuter avec vous aujourd’hui de la position du Parti populaire sur l’immigration.

Depuis des décennies, il n’y a eu qu’une seule position acceptable au sein de nos élites politiques et intellectuelles : plus, plus, toujours plus d’immigration.

Il existe un tabou autour de ce sujet. Dès que vous vous inquiétez du niveau d'immigration, quelqu'un vous accuse d'avoir un point de vue anti-immigrants et d'être raciste ou xénophobe.

Le résultat est que tous les autres partis ont la même position. Ils sont tous en faveur de l'immigration de masse.

Les libéraux ont fait passer les seuils d'immigration de 250 000 en moyenne par année au cours des dernières décennies à 350 000 en 2021, soit une augmentation de 40 %.

Andrew Scheer a prononcé un discours sur l'immigration il y a quelques semaines. Il n'a rien dit de pertinent ou de significatif. Il n'a mentionné aucun chiffre. Au lieu de cela, il a passé une demi-heure à plaider qu'il n'était pas raciste.

Pas de leçons à recevoir

Je ne vais pas passer 30 minutes à rejeter les accusations de racisme. Seulement 30 secondes. C’est tout ce dont j'ai besoin pour réfuter une accusation fausse et ridicule.

La race ou la couleur de peau des gens ne m’importe absolument pas. J'ai dit à plusieurs reprises que les racistes et les gens intolérants ne sont pas les bienvenus dans notre parti. Nous nous soucions de valeurs, de culture et d'identité partagées.

Vous pouvez être de quelque origine ethnique ou religion que ce soit et être Canadien si vous partagez les valeurs canadiennes fondamentales, vous vous intéressez à notre histoire et notre culture, et vous vous intégrez à notre société.

Il y a des candidats de toutes les races et religions au PPC. Avec des noms comme Salim Mansur, Rocky Dong, Jigna Jani, Tahir Gora, Jude Guerrier, Jing Lan Yang, Salomon Rayek et beaucoup d’autres.

Nous n'avons aucune leçon à recevoir de quiconque sur l'ouverture et l'inclusion.

Et les journalistes qui ne veulent pas reconnaître cela et qui reviennent sans cesse avec des questions sur l’intolérance et le racisme peuvent aller se promener ailleurs!

Pas de tabous

L'immigration est une question très importante. Il est complètement absurde d’en faire un sujet tabou.

Et la majorité des Canadiens sont d'accord avec nous.

Les partisans de l’immigration de masse ne veulent avoir de débat sur cette question parce qu’ils savent qu’ils le perdraient.

Tous les sondages publiés ces dernières années montrent qu'une forte proportion de Canadiens, selon la question, appuient des seuils d'immigration plus bas.

Dans un sondage Angus Reid de l'an dernier, 49 % ont déclaré qu'ils étaient trop élevés, alors que seulement 6 % souhaitaient que le Canada accepte davantage d'immigrants.

Qui sont les extrémistes? Les médias et les militants de gauche disent que nous sommes des extrémistes parce que nous voulons réduire l'immigration.

Mais ce sont eux les extrémistes! Les libéraux sont les extrémistes! Nous représentons l’opinion majoritaire!

Le Canada accepte déjà plus d'immigrants que presque tous les autres pays : 21 % de notre population est née à l'extérieur du Canada. Plus d'un sur cinq.

Ce ratio est plus élevé qu'aux États-Unis, où il est de 15 %. C'est presque le double de celui de pays européens comme la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, où les personnes nées à l'étranger ne représentent que 12 % de la population. Et où il y a depuis de nombreuses années des tensions sociales liées à l'immigration.

Le Canada a toujours été un pays largement ouvert à l'immigration, en raison de son immensité et de sa jeunesse relative. Je crois qu'en gros, notre politique d'immigration a été très réussie.

Mais cela ne veut pas dire qu’elle continuera toujours de l’être, si nous continuons d’augmenter les seuils d’immigration à des niveaux records. Nous ne sommes pas à l'abri des conflits et des tensions sociales qui se produisent ailleurs.

Je veux que le Canada soit toujours une société pacifique, prospère et harmonieuse dans 25 ans, avec des immigrants bien intégrés.

Préserver l’identité nationale canadienne

Ignorons donc les critiques et discutons des raisons spécifiques pour lesquelles les seuils d’immigration doivent être abaissés.

La raison la plus fondamentale est liée à l’harmonie sociale et au maintien de notre identité nationale canadienne.

L’année dernière, en août, juste avant de quitter le Parti conservateur, j'ai publié six tweets qui ont provoqué toute une controverse.

Je critiquais le slogan de Justin Trudeau selon lequel « la diversité fait notre force ». J’ai attaqué le culte libéral de la diversité et le multiculturalisme extrême.

J'ai reconnu que, bien sûr, le Canada est et a toujours été un pays diversifié. Notre pays comprend les Premières nations et les Inuits, deux langues officielles, une population multiethnique et des cultures régionales très différentes. La culture du Cap-Breton est très différente de celle des Cantons de l'Est au Québec, du sud de l'Alberta ou du Nunavut.

Toutes ces cultures régionales sont intrinsèquement canadiennes. Elles se sont développées au Canada. Elles n’existent nulle part ailleurs dans le monde. Elles méritent d'être préservées.

Mon problème avec le slogan de Trudeau et les politiques qui l’accompagnent n’est pas que je sois contre la diversité. C’est la croyance selon laquelle plus de diversité est toujours préférable à moins. Et qu'il n'y a pas aucune limite à en avoir toujours plus.

Comme je l'ai écrit dans l’un de mes tweets, si tout et n’importe quoi est canadien, que signifie être Canadien? Pourquoi ne pas mettre l’accent sur nos traditions culturelles, ce que nous avons en commun qui nous différencie des autres cultures et sociétés?

Dans le passé, les immigrants qui sont venus ici se sont progressivement intégrés à notre société. Ils ont bien sûr gardé certains aspects de la culture de leur pays d'origine. Et cela a influencé et changé notre société. Ils sont devenus canadiens, mais avec une saveur distincte.

Ce type de multiculturalisme enrichit notre société. Et ça ne pose aucune problème.

Mais cela est très différent de venir ici pour recréer la société et la culture que vous avez laissées derrière vous.

Vivre de façon permanente dans un ghetto à l’écart de la société canadienne.

Et en plus, être officiellement encouragé par le gouvernement à continuer de le faire plutôt que de s'intégrer à la société canadienne et d'adopter la culture et les valeurs canadiennes.

Une nation doit être fondée sur un sentiment d’appartenance, le sentiment de participer à un projet national commun, de partager les mêmes valeurs, d’être différents du reste du monde.

Ce n’est que lorsque ces sentiments sont largement partagés que nous pouvons développer la confiance mutuelle et la perspective commune qui sont nécessaires au bon fonctionnement de nos institutions.

Notre pays a presque été déchiré en raison de malentendus entre les Québécois francophones et le reste du Canada.

De nombreux membres des Premières nations se sentent exclus de la société canadienne.

Pourquoi alors voudrions-nous mettre encore plus l’accent sur les différences culturelles, religieuses et ethniques, qui ont été l’une des principales causes de conflit à travers l’histoire de l’humanité? Ça n’a aucun sens.

Nous pouvons déjà en voir les conséquences dans la manière dont la politique sur des bases ethniques est devenue la norme parmi les autres partis. Ils ne parlent pas aux Canadiens. Ils s'adressent à des blocs de votes ethniques. Aux Ukrainiens-Canadiens, aux Italo-Canadiens, aux Sino-Canadiens, aux Canadiens musulmans, aux Canadiens sikhs.

Trudeau le fait, Scheer le fait, Singh le fait.

Même notre politique étrangère vise maintenant à plaire à ces clientèles ethniques, au lieu de s’appuyer sur les intérêts du Canada dans son ensemble.

Si nous continuons sur la voie actuelle, toutes ces petites tribus auront de moins en moins en commun, mis à part leur dépendance à l'égard du gouvernement à Ottawa.

Multiculturalisme et balkanisation

Certaines personnes m'ont accusé d'abandonner mes principes de liberté et de libre marché parce que je parle de ces questions. Mais c'est totalement erroné.

Immigration de masse, frontières ouvertes, immigration sans vérification des antécédents, multiculturalisme extrême: tout cela n'a rien à voir avec la liberté.

Au contraire, c’est un type d’ingénierie sociale très dangereux, qui s’apparente à une intervention gouvernementale à grande échelle dans la société et la culture.

Cela engendrera une balkanisation culturelle croissante, de la méfiance, des conflits sociaux et potentiellement de la violence, comme nous le voyons dans d'autres pays où la division a atteint un niveau critique.

Dans son livre de 1991 sur le multiculturalisme, le conseiller de John F. Kennedy, Arthur Schlesinger, avait averti que « les pays se divisent lorsqu'ils ne parviennent pas à donner aux populations ethniquement diversifiées qui les composent des raisons impérieuses de sentir qu’elles appartiennent à la même nation ».

Trois ans plus tard, l'auteur canadien Neil Bissoondath publiait Le marché aux illusions: la méprise du multiculturalisme.

Bissoondath écrit qu'encourager les différences ethniques amène les immigrants à adopter une psychologie qui les pousse à se séparer de la culture dominante. Et il blâme le multiculturalisme pour avoir créé des ghettos qui isolent les groupes ethniques au détriment de l'unité et de la cohésion de notre société.

Permettez-moi de citer un autre auteur. Dans ses recherches actuelles, le politologue canadien Eric Kaufmann montre que des seuils d'immigration plus bas aident les nouveaux arrivants eux-mêmes. Parce qu’ils entraînent une plus grande intégration, tout en rendant la population établie plus accueillante.

Si jamais un journaliste de Radio-Canada rapporte ceci, notez que ces écrivains ne sont pas des suprémacistes blancs d’extrême-droite. J'essaie seulement d'aider mes bons amis de Radio-Canada!

Protéger les valeurs occidentales

Et arrêtons d’être politiquement correct. Nous devons reconnaître que toutes les valeurs, toutes les coutumes sociales et toutes les cultures ne sont pas également valables.

Nos valeurs distinctes sont celles de la civilisation occidentale contemporaine. Elles incluent la démocratie, les droits et libertés individuels, y compris la liberté religieuse et la liberté de critiquer la religion.

Nos valeurs distinctes incluent également l'égalité entre hommes et femmes, l'égalité de traitement de tous les citoyens sans distinction d'appartenance ethnique, de religion ou d'orientation sexuelle, la primauté du droit, la séparation de l'État et de la religion, la tolérance et le pluralisme, et la loyauté envers la société dans son ensemble plutôt qu’envers son clan ou sa tribu.

Lorsque je dis que les nouveaux arrivants au Canada doivent s’intégrer à notre société et partager nos valeurs, c’est à ces valeurs occidentales que je fais référence.

Des valeurs pour lesquelles nos ancêtres se sont battus. Des valeurs qui expliquent pourquoi nous sommes l’une des sociétés les plus libres, les plus dynamiques et les plus prospères du monde. Des valeurs libérales classiques.

Encore aujourd'hui, dans la plupart des sociétés non occidentales, ces valeurs ne sont pas largement acceptées ni pratiquées. En fait, c’est précisément la raison pour laquelle des millions de personnes de partout dans le monde veulent venir au Canada et dans d’autres pays occidentaux.

Parmi les menaces qui pèsent sur nos valeurs et notre mode de vie, il y a l'Islam politique, ou l'islamisme, l'idéologie la plus dangereuse et qui croît le plus rapidement dans le monde aujourd'hui, qui est responsable de tant de violence dans de nombreux pays.

Il est de plus en plus évident que des islamistes cherchent à promouvoir leurs idées ici au Canada, avec des fonds en provenance du Moyen-Orient.

L'un des principaux critiques de l'islamisme au Canada est notre candidat vedette, Salim Mansur. Lui aussi a écrit un livre sur le multiculturalisme il y a quelques années.

Il y décrit le multiculturalisme officiel parrainé par l'État, soutenu par l’argent des contribuables et imposé par des commissions des droits de la personne agissant en tant que police de la pensée, comme un mensonge.

Un mensonge basé sur l'idée que toutes les cultures sont égales. Un mensonge qui détruit notre héritage démocratique libéral occidental, nos traditions et nos valeurs basées sur les droits et libertés individuels.

Le plus gros colporteur de ce mensonge au Canada est bien sûr Justin Trudeau.

Il ne se soucie tout simplement pas de la culture et de l’identité, du patrimoine et des traditions du Canada. Il se voit comme un citoyen du monde.

C’est la raison pour laquelle il a décrit le Canada comme le premier État post-national, sans identité fondamentale. Cela correspond bien à son appui envers le mondialisme et les Nations Unies.

Je n’exagère pas quand j'accuse les libéraux de mettre le Canada sur la voie de la destruction. Parce que si nous permettons à Trudeau de mettre en œuvre sa vision mondialiste, le Canada finira par disparaître en tant que nation distincte.

Nous devons inverser cette tendance si nous voulons nous assurer que nous-mêmes et nos enfants aurons toujours un pays comme le Canada que nous connaissons, avec ses valeurs et son identité unique intactes, dans 25 ans.

Les côtés négatifs de l’immigration de masse

Permettez-moi de passer à d'autres arguments.

L'argument principal présenté en faveur de l'immigration est l'argument économique. Les immigrants apportent leurs compétences, leur esprit d’entreprise et leurs rêves. Ils comblent les pénuries de main-d'œuvre, alors que notre société vieillit et que notre population en âge de travailler diminue. Cela rend notre société plus riche, plus jeune et plus dynamique.

C'est certainement vrai, mais dans une certaine mesure seulement. Cela dépend du type d'immigrants que nous accueillons.

L'immigration est en fait très coûteuse pour les gouvernements. Il y a bien sûr tous les programmes gouvernementaux pour la gérer. Mais une source de coûts plus importante est le fait que les immigrants paient en moyenne environ la moitié de l’impôt sur le revenu que paient les autres Canadiens, mais bénéficient de services gouvernementaux à peu près équivalents.

Une étude de 2011 a estimé le coût pour les contribuables à environ 6000 $ par immigrant. Pour un coût annuel total compris entre 16 et 24 milliards $.

Vingt-quatre milliards de dollars, c'est beaucoup d'argent. Huit ans plus tard, et avec un niveau d'immigration beaucoup plus élevé, les coûts ne peuvent qu’avoir augmenté.

Une des raisons qui explique cela est que les immigrants ont généralement des salaires plus bas que les non-immigrants.

Une autre raison importante tient au fait que la proportion d’immigrants qui arrivent au Canada parce qu’ils possèdent les compétences voulues, en fonction de leur formation, de leur expérience professionnelle et de leur connaissance d’une langue officielle, n’est pas très élevée. Et cette proportion a diminué sous le gouvernement libéral.

À l'heure actuelle, environ 55 % seulement des nouveaux arrivants sont sélectionnés dans le cadre du programme économique. Le reste provient du programme de regroupement familial ou est constitué de réfugiés.

Mais même ce 55 % ne dit pas tout. Il est composé des demandeurs principaux et de leur famille proche. Si vous retirez les conjoints et les enfants, seulement 26 % de toutes les personnes qui viennent au Canada chaque année répondent à nos besoins économiques.

Si vous ne saisissez pas l’importance de ce chiffre, examinons-le dans l’autre sens. Ça signifie que les trois quarts des immigrants qui arrivent au Canada sont des personnes à charge, ne possèdent pas les qualifications requises, ne maîtrisent peut-être aucune de nos langues officielles, sont trop jeunes ou trop vieilles pour travailler.

Ces personnes ne contribuent pas beaucoup ou pas du tout à notre économie. Mais elles coûtent cher en termes de services sociaux.

Les Canadiens sont un peuple compatissant et c’est une bonne chose de l'être. Mais à quel prix? Les Canadiens sont-ils heureux de subventionner 74 % de nos immigrants actuels?

Si le principal objectif de la politique d’immigration du Canada est de répondre aux besoins économiques de notre pays, c’est un échec évident.

Et on ne réglera pas le problème simplement en augmentant le nombre total d’immigrants. Cela nous coûtera encore plus cher.

Une autre justification que nous entendons souvent pour une augmentation des seuils d'immigration est que nous sommes une société vieillissante et que nous avons besoin d'immigrants pour inverser cette tendance.

Cependant, les études démographiques ont montré qu'il s'agit d'un mythe. Les nouveaux arrivants sont en moyenne un peu plus jeunes que les Canadiens, mais pas suffisamment pour avoir un impact notable sur le taux de vieillissement.

Le gouvernement libéral a aggravé la situation en augmentant chaque année le nombre de parents et de grands-parents acceptés dans le cadre du programme de réunification des familles, qui est passé de 5000 à 20 000.

C’est bien sûr un moyen facile pour eux de faire du racolage et d'acheter des votes parmi les communautés d'immigrants. Mais encore une fois, cela va à l'encontre du but recherché.

Je peux comprendre pourquoi les immigrants veulent faire venir le reste de leur famille élargie ici, y compris les plus âgés, qui bénéficieront de notre système de santé.

Mais nous ne pouvons pas être l’État-providence de la planète. Les Canadiens savent que les fonds publics sont limités et que plusieurs d’entre nous n’obtiennent pas les soins dont ils ont besoin. Nous avons de longues listes d'attente pour les chirurgies et tant d'autres problèmes à résoudre ici en premier.

Un autre inconvénient économique de l'immigration de masse est qu'elle gonfle les prix du logement dans nos grandes villes. Plus de 41 % de tous les immigrants au Canada s'établissent à Toronto et à Vancouver, où les prix des maisons sont parmi les moins abordables des grandes villes du monde.

Il y a bien sûr d'autres raisons à ces prix exorbitants, notamment les lois sur le zonage et la politique monétaire. Mais une immigration plus faible réduirait la demande et permettrait à plus de Canadiens dans ces villes de pouvoir se payer une maison.

Tous ces arguments économiques en faveur d'une réduction des seuils d'immigration sont rarement discutés. Il est temps de briser le tabou et d’avoir un vrai débat.

Les réfugiés

Enfin, il y a la question des réfugiés.

Il y a d'horribles cas de guerres, de persécutions et de violations des droits de la personne dans le monde. Avec pour résultat environ 25 millions de réfugiés.

C’est absolument tragique. J'encourage les Canadiens à faire leur possible pour aider par l’entremise d'organismes privées. Mais au niveau du gouvernement, mon devoir, mon obligation morale, doit être d’aider d’abord les personnes dans le besoin au sein de notre population.

Cependant, Justin Trudeau se voit déjà comme une sorte de ministre mondial, gérant un dossier dans un gouvernement mondial. Ainsi, en 2018, le Canada a accueilli plus de réfugiés réinstallés que n'importe quel autre pays. Plus que les États-Unis, un pays dix fois plus peuplé. Et autant que toute l'Union européenne.

De plus, nous avons dû nous occuper de dizaines de milliers de demandeurs d'asile ayant franchi illégalement nos frontières au cours des trois dernières années.

Accepter tous ces réfugiés coûtera des milliards de dollars aux contribuables canadiens.

Le Pacte mondial pour les migrations des Nations Unies, signé par le gouvernement libéral l’année dernière, vise à normaliser ce type de situation et à faciliter la migration de millions de personnes au Canada et dans d’autres démocraties occidentales.

Ce qui se passe correspond exactement à ce à quoi on pouvait s’attendre. Les libéraux n’ont pas perdu le contrôle de nos frontières. Ils essaient délibérément de les effacer.

Nos politiques

Compte tenu de toutes ces considérations et principes, voici les politiques que le Parti populaire du Canada propose de mettre en œuvre s’il forme le prochain gouvernement.

Premièrement : les seuils d'immigration.

La société canadienne ne pourra pas intégrer avec succès 350 000 immigrants et réfugiés chaque année, comme le prévoit le plan des libéraux et probablement aussi celui des conservateurs.

Cela équivaut à ajouter une Nouvelle-Écosse à notre population tous les trois ans ou un Manitoba tous les quatre ans. Et à concentrer la majorité de ces nouveaux arrivants dans quelques villes déjà densément peuplées.

L’appui à l’immigration continuera de diminuer, et les tensions sociales risquent de s’intensifier, si nous continuons dans cette voie. Nous devons ralentir la cadence.

Un gouvernement du Parti populaire réduira considérablement le nombre total d’immigrants et de réfugiés que nous acceptons chaque année, pour le faire passer de 350 000 à entre 100 000 et 150 000, selon les circonstances économiques et autres.

Deuxièmement : le multiculturalisme.

Dans une société libre, les immigrants ont le droit de chérir et de préserver leur héritage culturel. Il devrait être tout à fait clair que le Parti populaire ne soutiendra jamais aucune mesure gouvernementale visant à les forcer à l’abandonner. Mais cela ne signifie pas non plus que nous avons l’obligation de les aider à le préserver, avec des programmes gouvernementaux et l’argent des contribuables.

Lorsqu'ils décident de quitter leur pays d'origine pour s'installer chez nous, les immigrants doivent être disposés à abandonner une partie de leur passé et à devenir membres à part entière de leur nouveau pays.

La grande majorité des Canadiens s'attendent à juste titre à ce qu'ils connaissent notre histoire et notre culture, maîtrisent l'une de nos langues officielles et adoptent des valeurs canadiennes largement partagées.

Le multiculturalisme officiel est basé sur la fausse idée qu'il n'y a pas de société canadienne unifiée, pas de culture canadienne distincte à intégrer. Que nous ne sommes qu'une collection de tribus vivant côte à côte.

Nous sommes tous Canadiens. Nous devons nous concentrer sur ce qui nous unit en tant que Canadiens et non sur ce qui nous divise.

Un gouvernement du Parti populaire abrogera la loi sur le multiculturalisme et supprimera tout financement destiné à promouvoir le multiculturalisme. Nous allons plutôt mettre l'accent sur l'intégration des immigrants dans la société canadienne.

Troisièmement : se concentrer sur les immigrants économiques.

Si l'accueil d’immigrants a pour principal avantage économique de répondre aux besoins des secteurs qui connaissent une pénurie de main-d'œuvre qualifiée, nous devons nous assurer que la proportion d'immigrants qualifiés capables de répondre à ces besoins soit beaucoup plus élevée.

Il est irresponsable que seulement 26 % de tous les immigrants et réfugiés figurent dans cette catégorie. Si nous réduisons le nombre total d'immigrants, mais doublons cette proportion à 50 %, le nombre absolu d'immigrants économiques ne sera pas diminué par rapport aux années précédentes.

Un gouvernement du Parti populaire réformera le système de points et les divers programmes pour que notre politique d’immigration soit axée sur l’acceptation d’une proportion plus importante d’immigrants économiques possédant les compétences voulues.

Nous accepterons moins de réfugiés réinstallés et limiterons considérablement le nombre d'immigrants reçus dans le cadre du programme de réunification familiale, notamment en supprimant la catégorie des parents et grands-parents.

Et nous allons changer la loi pour rendre le tourisme de naissance illégal. Le Canada n'est pas un centre commercial, où tout étranger qui attend un enfant peut venir acheter une citoyenneté ou de futures études et possibilités d'emploi pour ses enfants, sans suivre les canaux d'immigration appropriés.

Quatrièmement : sélectionner des immigrants qui partagent nos valeurs.

La sécurité et la cohésion de notre société dépendent de l'acceptation par les citoyens des valeurs canadiennes fondamentales et des normes sociales que j'ai mentionnées précédemment.

Un gouvernement du Parti populaire veillera à ce que chaque personne souhaitant immigrer au Canada passe une entrevue en personne et réponde à une série de questions spécifiques afin d’évaluer dans quelle mesure elle s’aligne sur ces valeurs et ces normes.

Nous augmenterons les ressources du SCRS, de la GRC et d'Immigration et Citoyenneté Canada afin de mener ces entrevues et de vérifier rigoureusement les antécédents de toutes les catégories d'immigrants. Avec moins d'immigrants à traiter, il y aura plus de ressources disponibles pour y parvenir.

Les immigrants dont les réponses ou la vérification des antécédents démontrent qu'ils ne partagent pas les valeurs canadiennes largement partagées seront rejetés.

Enfin, sur la question des réfugiés.

Un gouvernement du Parti populaire prendra toutes les mesures nécessaires, en partenariat avec nos voisins américains, pour mettre fin au flux de migrants illégaux à la frontière.

Nous considérerons toute la frontière comme un point d'entrée officiel et renverrons aux États-Unis quiconque tentera d'entrer illégalement.

Au lieu de faciliter l’entrée au Canada et d’aider ces réfugiés clandestins, comme le gouvernement libéral l’a fait, nous rendrons la tâche plus difficile en instaurant des barrières là où cela se produit, comme à Roxham Road au Québec.

Pour les réfugiés réinstallés, en plus d'en accepter un nombre moindre, nous compterons sur les parrainages privés au lieu de laisser le gouvernement assumer tous les coûts de la réinstallation de ces réfugiés au Canada.

Nous allons cesser de nous en remettre aux Nations Unies pour la sélection des réfugiés. Et nous donnerons la priorité aux réfugiés appartenant à des groupes persécutés qui n’ont nulle part où aller dans les pays voisins.

Par exemple, les chrétiens, les yézidis et les membres d'autres religions minoritaires dans les pays à majorité musulmane. Les membres de la communauté ahmadie et d'autres musulmans de ces pays qui sont persécutés parce qu'ils rejettent l'islam politique et adhèrent aux valeurs occidentales. Et les membres des minorités sexuelles.

Enfin, nous sortirons le Canada du Pacte mondial pour les migrations des Nations Unies. Nos lois sur l'immigration seront élaborées au Canada, dans l'intérêt des Canadiens.

Conclusion

Cela a été un long discours. Ma conclusion sera brève.

L’objectif premier de la politique d’immigration du Canada devrait être d’apporter des avantages économiques aux Canadiens et au Canada dans son ensemble.

Notre politique d’immigration ne devrait pas viser à changer de force le caractère culturel et le tissu social du Canada, comme le souhaitent les partisans radicaux du multiculturalisme. Le Canada a sa propre identité distincte, qu'il convient de préserver, parmi les nations du monde.

Elle ne devrait pas imposer aux Canadiens un fardeau financier excessif dans la poursuite d'objectifs humanitaires. Les Canadiens sont généreux, mais ce n’est pas notre responsabilité de résoudre tous les problèmes du monde.

Et elle ne devrait pas être utilisée comme un outil politique pour séduire et acheter des votes parmi les communautés d'immigrants. Ce type de politique ethnique pratiquée par tous les autres partis entraînera encore plus de divisions sociales.

Nous sommes tous Canadiens. Le Parti populaire rassemblera les Canadiens avec une politique d’immigration conçue pour profiter à tous.

Merci.